Quand la Haute Cuisine courtise le Palais Royal‏

17 juillet 2011 at 4:41 (Cuisine et parfum) (, , , , , , , , )


Pour sa première édition, le salon de la Haute Cuisine a choisi un lieu particulièrement idyllique: les jardins du Palais Royal. Cet endroit chargé d’histoire fait partie de mes spots préférés à Paris. J’aime y flâner, admirer les devantures des boutiques de mode et de parfum et m’installer au sein des petits îlots de verdure pour dévorer le dernier roman à la mode (ou pas).

Ce vendredi c’est un peu par hasard que je me suis rendue à ce premier cabinet de curiosité culinaire, à la croisée des chemins entre mode et gastronomie. J’avais rendez-vous avec un ami parfumeur de passage à Paris qui souhaitait me faire découvrir sa dernière création olfactive. J’avais choisi le Palais Royal comme lieu de rencontre car je trouvais qu’il s’y prêtait particulièrement. Ses galeries abritent en effet deux parfumeurs d’intérêt: Les Salons du Palais Royal de Serge Lutens et Les Parfums de Rosine. Et à proximité, se situent d’autres hauts lieux de la parfumerie: Les Editions Frédéric Malle près de Concorde, les Parfums Jovoy à la Place Vendôme et bien sûr les Maisons Annick Goutal et Guerlain pour ne nommer que quelques uns des acteurs qui comptent.

Le matin même j’avais découvert fortuitement l’existence de ce salon de la Haute Cuisine. Alléchée par la perspective d’entraîner mes papilles dans une nouvelle aventure gustative, c’est avec enthousiasme que j’ai accepté l’offre dudit ami autant passionné que moi des sensations multisensorielles.

Au menu:
1) Plaisir des yeux:

– expo photo autour des métiers de l’art et de ses acteurs avec un focus sur cet outil organique indispensable qu’est la main
– mise en scène d’une table virtuelle avec ses tentations gourmandes
– expo couture et gastronomie: de magnifiques créations vintage côtoient de délicieuses gourmandises: une collaboration entre Didier Ludot et la Maison Ladurée

2) Extase des papilles:

– dégustations de différentes variétés de cressons, de feuilles et de fleurs: grand coup de coeur pour les feuilles de shiso au goût de cumin, les feuilles d’huître à la saveur marine et salée, le bouton du Sechuan à la sensation pétillante et électrique..
– petite mise en bouche sucrée avec les mini religieuses à la crème de citron vert
– délice fruitée avec la petite verrine à la mangue rehaussée de vinaigre balsamique et de sirop de fleur
– réminiscence de souvenirs d’enfance grâce aux topping pétillants et craquants

3) Curiosité intellectuelle:

– Différentes animations et cours de cuisine étaient proposés aux professionnels et au grand public

– Conférences et rencontres avec des personnalités du monde de l’art, de la mode, de la Haute Cuisine et du parfum

Si je regrette n’avoir pu réellement satisfaire ma curiosité intellectuelle n’ayant assisté à aucune des rencontres et débats organisés, j’ai cependant étanché ma soif de surprises culinaires en tout genre. Ce salon de la Haute Cuisine a été pour moi une grande aventure multi-sensorielle qui a mis en émoi mon goût comme mon odorat. Un pur enchantement des sens que j’ai hâte de renouveler!

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Amaranthine de Penhaligon’s: un songe féérique et exotique

17 juillet 2011 at 4:35 (Découvertes parfumées) (, , , , , )

Rien de tel qu’une petite escapade imaginaire vers des contrées ensoleillées pour une journée morose et pluvieuse comme aujourd’hui. Quand l’été ne veut venir à moi, je m’en vais à sa rencontre grâce à un petit « sniff » olfactif.

Il y a peu de temps j’ai découvert Amaranthine, un parfum de la maison anglaise Penhaligon’s. C’est justement un jour de grand soleil à la chaleur étouffante que j’ai décidé de me réfugier dans le temple du shopping british à Paris: Le « department store » Old England. J’aime particulièrement « fureter » du côté des parfums. Le magasin propose une sélection de marques anglaises comme Miller Harris et Penhaligon’s.

Le packaging attire tout de suite mon regard. Une boite carrée longiligne de couleur prune foncée et décorée de dessins en filigrane inspirés d’un bestiaire fantastique. Il en faut peu pour emballer mon imagination. Me voilà envolée sur les ailes d’un phoenix en route pour une destination exotique et lointaine. Le nom prolonge le songe. Amaranthine…J’imagine une princesse immortelle mi fée mi humaine alanguie sur un lit fait de lianes et fleurs solaires rêvant d’un prince charmant qui viendra la réveiller et libérer de son sommeil éternel.

Je poursuis la découverte onirique en débouchant le flacon. En verre transparent, il est simplement orné d’une étiquette ronde reprenant en coloris argenté les motifs végétaux de la boite. Au centre trône le nom du parfum: Amaranthine. Le col du flacon est ceint d’un ruban en résille métallisée argentée. Il est temps de vérifier si l’impression visuelle rejoint la promesse olfactive. Je renifle discrètement le vaporisateur, puis en quelques pressions, libère un nuage parfumé. Et….

Et…l’enchantement des sens se prolonge. Je suis immédiatement captivée par le bouquet de senteurs qui se révèle à moi. Une explosion de couleurs solaires d’un jaune très lumineux apparaît devant mes yeux tel un feu d’artifice. Je m’éloigne de la forêt tropicale imaginée il y a quelques instants pour me retrouver sur une plage au sable blanc très fin. La mer de couleur turquoise semble s’étendre à l’infini. Les vagues me lèchent doucement les pieds. Je ressens une grande allégresse, un large sourire comme définitivement accroché à mes lèvres…J’irradie le bien-être… J’inspire par grandes goulées l’air marin vivifiant avant de capter quelques odeurs épicées. Je me tourne en quête de l’origine de ses effluves exotiques. Mes narines frémissent légèrement. Ne serait-ce pas de la cardamome et de la coriandre que je sens? Serais-je en Inde? Tout d’un coup l’ambiance olfactive change. Je perçois à présent une odeur de fleur d’oranger qui me rappelle les pâtisseries de mon enfance. Puis un bouquet de fleurs blanches semble m’assaillir de ses effluves capiteuses. Suis-je à Grasse ou en Egypte? J’ai l’impression de me noyer dans les nuances riches et opulentes du jasmin. Voilà que la fleur des Comores lui vole la vedette et m’ensorcelle. Je me délecte de cette sensation dépaysante et exotique qui m’enivre les sens. J’ai la tête qui tourne, je perds pied. Où suis-je? Ai-je fait le tour du monde en quelques minutes à peine? Je ressens une petite faim me tenailler le ventre. Une envie de douceur subite. Un lait chaud parfumé à la vanille, à la fève tonka et aux muscs blancs?

Soudain, je rouvre les yeux. Et je me souviens. Je me trouve chez Old England, boulevard des Capucines. Je sors du magasin comme en transe. Après la fraicheur sombre, le soleil estival semble me brûler la peau et pourtant je n’en ai cure. J’ai l’impression de flotter sur un nuage d’épices enroulées de feuilles de banane verte. Je ne peux m’arrêter de renifler mon avant-bras que j’ai rebaptisé de cette liqueur aphrodisiaque nommée Amaranthine. Qui aurait cru qu’un parfumeur anglais saurait me transporter si loin et si voluptueusement? Plus je m’éloigne du lieu qui fut le théâtre de mes songes olfactifs, plus je me sens déchirée. Une force irrésistible m’incite à reculer. J’ai envie de retourner sur mes pas, de faire un caprice et d’emporter avec moi cette eau miraculeuse. Comme dans une bulle, je me rends à mon cours de sport. Pour une fois, je suis particulièrement motivée et n’ai de cesse que la séance se termine… pour retrouver la belle endormie. Je cours à perdre haleine de peur de rater le rendez-vous. C’est que la belle s’offre à moi sous ses atours les plus séduisants. Enivrée, je craque devant l’offre irrésistible et emporte ce concentré de volupté exotique avec moi. J’ai rarement eu un tel coup de foudre pour un parfum. Ma Spiritueuse Double Vanille pourrait bien en devenir jalouse

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